L’appellation d’origine protégée ou l’indication géographique protégée s’attache au lieu géographique où est réalisé, à minima, une opération de transformation du produit.
L’andouille de Guémené, elle, est nommée ainsi en opposition à l’andouille de Vire, en effet l’andouille de Guémené est confectionnée par enfilages successifs de boyaux les uns sur les autres, alors que celle de Vire est simplement « emplie », c’est à dire un gros morceaux de boyau rempli avec de petits en vrac. En résulte un goût différent.
La distinction du produit ne se fait donc pas sur l’origine des produits, mais sur la méthode de fabrication. Il en va de mêmee pour l’andouille de Vire, qui a donné son nom aux andouilles fabriquées ainsi et qui n’est pas protégée.
La confrérie de l’andouille, qui organise chaque année, et encore hier 25 août 2013, la fête de l’andouille à Guémené serait heureuse d’une telle protection, car si le nom de la ville de Guémené sur Scorff a été associée à l’andouille, au point de lui donner par métonymie un nom national, voir européen, c’est bien la preuve d’une origine et d’une reconnaissance dont pourraient faire valoir les agriculteurs locaux. A minima, la mention « méthode Guémené » ou « produite à Guémené » serait moins trompeuse pour le consommateur, soyez donc vigilants !

Les critères propres à l’andouille fabriquée selon la méthode de l’andouille de Guémené sont toutefois normés dans le Code des Usages de la Charcuterie, de la Salaison et des Conserves de Viande édité par l’IFIP dans l’article « 2.1.10.2 Andouille supérieure » et on n’importe quelle charcuterie ne peut pas prétendre à ce titre !

Enfin, si vous voulez être certains de ne pas manger de produit frelaté, je vous invite à prendre contact directement avec un producteur local !